samedi 14 janvier 2017

L'optimisme







 Que la seule tuile qui puisse tomber d’un des toits de Paris vous soit destinée est statistiquement extrêmement très réduite. Pourtant on peut dire que les pessimistes et les anxieux de tous poils pensent irrationnellement l'inverse !

 Et pour l'essentiel, le pessimisme est une vision faussée de l'existence ou l'on focalise sur ces échecs passé, sur les difficultés et où l'on imagine le pire. C'est une vision du monde totalement étriquée, biaisée et en négatif où les succès que l'on a pu avoir, les capacités dont on dispose ainsi que notre formidable capacité d'apprentissage sont systématiquement occultés par un esprit malade .

 A l’opposé, l’optimisme, ce n’est pas croire qu’en pensant que tout va aller bien, tout ira bien. Là, on serait clairement dans la naïveté de la "pensée positive" et qu’à elle seule elle influencerait le monde. Non, le seul impact qu’il y aura, c’est d’améliorer votre humeur temporairement et vous mettre dans une meilleure disposition pour agir sur les difficultés ou les problèmes que vous rencontrez. Mais si l’action ne suit pas et que l’on attend que les choses se fassent d’elles-mêmes dans une attitude passive, il y a peu de chance que vous assistiez à la résolution de vos problèmes ou du moins leur atténuation.

 Mais, c'est vrai, l'optimisme consiste bien en un basculement radical de la pensée d'une simplicité et d'une facilité déconcertante! Et il suffit pour cela d'adopter le postulat inverse de celui du pessimisme : au lieu de se dire que la catastrophe est imminente, l’optimiste, lui, considère que « les choses peuvent s’améliorer ». Il s’agit donc d’un optimisme lucide qui se fonde sur la raison et la constatation que dans une large mesure nous contrôlons notre existence et que nous en sommes responsables. Et la conséquence directe qui en découle c'est une démarche de résolution des problème.

 En conclusion, alors que le pessimisme conduit fatalement à l’inaction, à l’échec, à la tristesse et à la dépression, l'optimisme s’appuie sur le réalisme et relève d’une volonté qui conduit au succès, au mieux-être et à la joie: « les choses peuvent s’améliorer mais je vais faire ce qu’il faut pour cela. »

vendredi 13 janvier 2017

La peur: développer son courage


 Il fait un soleil lumineux. Vous vous êtes levé tôt afin de profiter de la plage encore déserte à cette heure matinale. Sur cette étendue de sable immense vous vous promenez avec le sentiment d’être seul au monde. Soudain votre regard est attiré au loin par un objet sur le sable. Vous vous approchez et vous découvrez un coffre en bois. Vous l’ouvrez et à l’intérieur se trouve une baguette magique. Il y a une inscription. Sur la baguette est écrit : « Si vous vous servez de moi, vous deviendrez  libre de vos peurs psychologiques. Vous serez alors capable de satisfaire vos désirs et d’atteindre vos objectifs. De plus, vous serez enfin pleinement vous-même.
Quelle est donc cette "baguette magique" qui nous permet d'accroître notre puissance d'agir et qui nous rend libre?

La réponse est : le courage !

Le courage correspond en fait à deux notions.  La première renvoie au manque de discipline et de ténacité dans la réalisation de nos projets. C’est le courage qui s’oppose à la paresse, à la réticence naturelle que nous avons à faire des efforts.
L’autre notion est celle qui est liée à la peur. Le courage est alors la capacité à agir malgré la peur.

La peur est une émotion normale car elle est là pour nous éviter le danger. Mais le problème, c’est que nous avons tous des peurs névrotiques ou pathologiques.
Donc la première chose à faire est d’identifier la peur afin de voir si elle correspond à un danger réel ou illusoire.

Si le danger est réel, parfois il faut fuir. D’autres fois, il faut assurer ses arrières, avoir des bases de sécurité, ce qui permettra de faire face mais en minorant les risques.

Mais le danger peut très bien être illusoire et les difficultés tout à fait surmontables. C’est ce que l’on constate chez les personnes anxieuses, timides, les phobiques ainsi que celles qui ont un sentiment d’incompétence personnel prononcé. Une catégorie de personnes que je connais fort bien car j’en ai fait partie pendant longtemps. Et c’est en étudiant ces peurs pathologiques que cela m’a permis de m’en libérer dans une très large mesure.

Dans ce cas précis, c’est notre façon de fonctionner qui nous limite et nous fout la trouille. La peur n’est qu’une réaction d’alarme. Ressentir de la peur n’implique pas systématiquement qu’il faille avoir peur. Mais plus l’émotion sera forte, plus elle paralysera notre esprit et l’influencera à se représenter la réalité de manière exagérée et dramatique afin de déclencher une réaction d’évitement ou de fuite. Ici c’est notre « cerveau  reptilien » qui est aux commandes.

Quand la peur nous empêche de réfléchir posément et de se poser cette question en toute objectivité : « Et qu’est-ce qui peut se passer après ? », elle nous empêche d’aller jusqu’au bout de notre réflexion et de voir les différents scénarios possibles, notamment que la situation n’est pas si grave, mais également de mettre en perspective les bénéfices potentiels à court et à long terme d’une action ou d’une situation qui nous trouble.

Donc la bonne nouvelle, c’est que le courage qu’il soit lié à la paresse ou la peur n’est qu’un simple apprentissage. Soit un apprentissage de la discipline et de la détermination afin que ne poursuivions nos efforts pour réaliser nos objectifs, soit il s’agit d’un apprentissage de notre « cerveau supérieur » pour une reprise de contrôle sur notre « cerveau reptilien »  afin de gérer cette émotion qu’est la peur.

Mais pour cette dernière, on ne devient pas toujours plus courageux simplement en réfléchissant et en comprenant que nos peurs sont totalement irraisonnées. Il faut bien souvent passer à l’action. Là, pour augmenter son courage, il faut se fixer des objectifs peut-être petits au début, en tous cas surtout réalisables. Et, à force de succès répétés, notre capacité à agir s’accroît progressivement, notre esprit se rassure, se déconditionne de la peur. Il passe alors sur un mode « confiance » et nous devenons plus courageux spontanément.

Ce qui veut dire qu’il ne suffit d’avoir été courageux une fois pour l’être régulièrement et en toutes circonstances. Si c’était le cas nous le saurions. Le courage, c’est donc comme les muscles, c’est une qualité qui se développe sur la durée grâce à un entrainement régulier.

Avons-nous vraiment le choix ? Manifester du courage est parfois très pénible mais c’est une nécessité pour nous affirmer et être heureux. Or la solution la plus facile, c’est de sacrifier ses idées, renoncer à ses projets, ses désirs ou ses valeurs profondes. Mais à quoi tous ces renoncements nous conduisent-ils ? Ni plus ni moins qu’à une vie de frustration, étriquée ou vide de sens; à ressentir souffrance et mal-être par manque d’épanouissement. De plus, si nous passons notre temps à nous nier ou trahir nos aspirations profondes, nous ne pourrons que nous évaluer négativement et avoir terriblement honte de nous-même.


Donc, en conclusion, nous n’avons que le choix du type de souffrance. Et soit nous nous destinons à souffrir de notre manque de courage soit nous nous destinons à souffrir pour l’acquérir.  Mais que vaut-il mieux, une souffrance inutile ou une souffrance utile avec pour résultat la satisfaction, le bonheur et la fierté de soi ?