lundi 3 décembre 2012

Relaxation réflexe ou automatique

Pour décider de se relaxer rapidement en cas de stress ou lors d’une réaction émotionnelle  vive (colère, peur, etc…), il faut d’abord apprendre une procédure de relaxation et la répéter régulièrement afin qu’elle devienne mobilisable à tout moment, rapidement, exactement comme un réflexe ou un automatisme.

Cependant, il faut savoir que l’efficacité de la relaxation automatique dépend énormément de notre capacité à prendre conscience rapidement de notre état de tension ou de stress. En effet, plus l’émotion ou l’état de stress est installé moins il est facile de le faire disparaître rapidement. Parallèlement, il est donc important de devenir progressivement plus conscient de nos états de tension et être réactif.

En ce qui concerne la procédure de relaxation automatique elle-même, en réalité, il en existe plusieurs mais les plus simples sont souvent les plus efficaces.
Ça consiste, par exemple, à inspirer à fond en gonflant le ventre puis à bloquer la respiration 30 secondes et à focaliser son attention sur la sensation de blocage et à bien la ressentir. Puis vous expirez naturellement. 
Une autre méthode consiste à bloquer l'inspiration le ventre gonflé pendant 10 secondes ( vous comptez dans votre tête) puis vous expirez naturellement et faites 3 ou 4 respirations sans contrôle particulier. Vous pouvez reprendre la technique plusieurs fois de suite jusqu’à l’extinction de l’anxiété ou du moins une baisse importante de celle-ci. Évidemment, cela implique d’avoir une petite pratique de ces techniques mais une fois celles-ci acquises, la procédure rapide de relaxation est dans son principe la même chose qu’une relaxation classique mais en accéléré. Certes elle ne saurait donc atteindre le même niveau de détente qu'une relaxation de 40 minutes mais ce n’est pas très important en la circonstance.
 Quoiqu’il en soit, s'il fallait en augmenter les effets certains praticiens recommandent d’étendre la sensation de la respiration à l'ensemble du corps. Il peut être également utile de sourire ou encore de se dire intérieurement une phrase apaisante comme : « du calme… rien de grave, ça va. » Une pensée plus élaborée ne s’avérera pas forcément utile. De toute façon, il n’est pas facile d’en trouver une qui s’adapte à la situation dès lors que nous sommes emportés par une émotion. En outre, il se peut qu’il ne soit pas facile non plus de comprendre les raisons de notre tension car elle peut être conditionnée par un événement oublié ou par un jugement infra-conscient que nous portons sur la situation.

C'est pourquoi, parfois, il faudra peut-être repenser à notre réaction dans l’après-coup si nous constatons que l’émotion à tendance à nous submerger et à se reproduire régulièrement. Là, cela peut aider de mettre du sens ou d’interpréter nos réactions émotionnelles ou notre stress en se disant, par exemple : « sa prétention m’irrite au plus haut point car elle n’est pas du tout justifiée ! », « j’ai peur car je pense ne pas pouvoir faire face la situation ! », « je crois qu’ils vont me juger négativement ! »  (Liste non exhaustive). Une fois l’interprétation de nos réactions émotionnelles effectuées, le but est de dédramatiser et de relativiser la situation qui nous bouleverse afin d’en avoir une perspective moins pénible ou problématique. Car si notre façon de voir les choses à une incidence décisive sur nos réactions émotionnelles intempestives, la simple réinterprétation de la situation dans un sens moins dramatique peut très bien les faire disparaître.