lundi 3 décembre 2012

Relaxation réflexe ou automatique

Pour décider de se relaxer rapidement en cas de stress ou lors d’une réaction émotionnelle  vive (colère, peur, etc…), il faut d’abord apprendre une procédure de relaxation et la répéter régulièrement afin qu’elle devienne mobilisable à tout moment, rapidement, exactement comme un réflexe ou un automatisme.

Cependant, il faut savoir que l’efficacité de la relaxation automatique dépend énormément de notre capacité à prendre conscience rapidement de notre état de tension ou de stress. En effet, plus l’émotion ou l’état de stress est installé moins il est facile de le faire disparaître rapidement. Parallèlement, il est donc important de devenir progressivement plus conscient de nos états de tension et être réactif.

En ce qui concerne la procédure de relaxation automatique elle-même, en réalité, il en existe plusieurs mais les plus simples sont souvent les plus efficaces.
Ça consiste, par exemple, à inspirer à fond en gonflant le ventre puis à bloquer la respiration 30 secondes et à focaliser son attention sur la sensation de blocage et à bien la ressentir. Puis vous expirez naturellement. 
Une autre méthode consiste à bloquer l'inspiration le ventre gonflé pendant 10 secondes ( vous comptez dans votre tête) puis vous expirez naturellement et faites 3 ou 4 respirations sans contrôle particulier. Vous pouvez reprendre la technique plusieurs fois de suite jusqu’à l’extinction de l’anxiété ou du moins une baisse importante de celle-ci. Évidemment, cela implique d’avoir une petite pratique de ces techniques mais une fois celles-ci acquises, la procédure rapide de relaxation est dans son principe la même chose qu’une relaxation classique mais en accéléré. Certes elle ne saurait donc atteindre le même niveau de détente qu'une relaxation de 40 minutes mais ce n’est pas très important en la circonstance.
 Quoiqu’il en soit, s'il fallait en augmenter les effets certains praticiens recommandent d’étendre la sensation de la respiration à l'ensemble du corps. Il peut être également utile de sourire ou encore de se dire intérieurement une phrase apaisante comme : « du calme… rien de grave, ça va. » Une pensée plus élaborée ne s’avérera pas forcément utile. De toute façon, il n’est pas facile d’en trouver une qui s’adapte à la situation dès lors que nous sommes emportés par une émotion. En outre, il se peut qu’il ne soit pas facile non plus de comprendre les raisons de notre tension car elle peut être conditionnée par un événement oublié ou par un jugement infra-conscient que nous portons sur la situation.

C'est pourquoi, parfois, il faudra peut-être repenser à notre réaction dans l’après-coup si nous constatons que l’émotion à tendance à nous submerger et à se reproduire régulièrement. Là, cela peut aider de mettre du sens ou d’interpréter nos réactions émotionnelles ou notre stress en se disant, par exemple : « sa prétention m’irrite au plus haut point car elle n’est pas du tout justifiée ! », « j’ai peur car je pense ne pas pouvoir faire face la situation ! », « je crois qu’ils vont me juger négativement ! »  (Liste non exhaustive). Une fois l’interprétation de nos réactions émotionnelles effectuées, le but est de dédramatiser et de relativiser la situation qui nous bouleverse afin d’en avoir une perspective moins pénible ou problématique. Car si notre façon de voir les choses à une incidence décisive sur nos réactions émotionnelles intempestives, la simple réinterprétation de la situation dans un sens moins dramatique peut très bien les faire disparaître.

dimanche 9 septembre 2012

La confiance en soi

Pour moi, c'est Nathaniel Branden qui explique le mieux ce qu’est la confiance en soi. C’est une disposition de l’esprit à se vivre comme capable à faire face aux défis de l’existence afin d’accéder à la satisfaction et au bonheur. Par conséquent, cela ne doit pas, en principe, consister en des peurs, des hésitations et des reculades.
Mais de mon point de vue, je persiste à croire qu’il y a une vieille peur particulière qui revient régulièrement, une angoisse qui nous empêche d’agir. Et, là, pour le coup, la méditation peut être utile dans la mesure où elle nous fait accéder à la conscience de cette peur. C’est aussi ce que dit Branden : si l’on est pas conscient de ce que l’on est, de ce qu’on pense, ce que l’on ressent et de ce qu’on fait, comment pourrions-nous faire face efficacement aux défis de la vie ? Donc, tant que l’on ne prend pas conscience de cette vieille peur récurrente, tant qu’on ne voit pas ce qu’elle est, ce qu’elle représente comme drame futur, c’est elle qui continuera à nous mener par le bout du nez et diriger notre existence. Evidemment, fort peu de gens font réellement l’effort de voir cette peur qui les paralyse, et comprendre ce qu'elle signifie . Et fatalement, ils n’avancent pas, ils restent indéfiniment coincés dans leur blocage ou leur « névrose ».


Pour aller plus loin, lire et intégrer les "6 piliers de la confiance en soi" et de l’estime de soi de Nataniel Branden :

1) La vie consciente
Respecter les faits, être présent à ce que l’on est en train d’accomplir, curieux et ouvert à ce qui nous entoure, nous intéresse, nous touche ou nous enrichit.

2) L’acceptation de soi
Se donner la permission et avoir le courage de s’approprier nos pensées, nos émotions et nos actions, sans s’en échapper, ni les nier ou les dénigrer.

3) La responsabilité de soi
Réaliser que nous sommes les créateurs de nos choix et actions, que nous sommes responsables de l’aboutissement de nos projets. Se poser la question : " Que faut-il faire ? ", et non : " Qui faut-il blâmer ? ". Personne ne va venir nous sauver de notre vie.

4) L’affirmation de soi
Etre authentique dans nos rencontres, refuser de fausser la réalité de qui nous sommes pour éviter la désapprobation.

5) L’identification de nos objectifs
Discerner, à court et long terme, quelles sont les actions nécessaires ou les comportements adéquats pour atteindre nos buts. Vérifier chaque étape pour être sûr de rester dans le bon axe. Observer les résultats pour reconnaître ce qui a besoin de changer, puis s’ajuster.

6) L’intégrité personnelle
Vivre en harmonie entre ce que nous savons, ce que nous professons et ce que nous vivons. Dire la vérité, tenir nos engagements et montrer l’exemple pour les valeurs que nous admirons.

mercredi 4 juillet 2012

L’altruisme pathologique.



Où quand le souci l’autre devient excessif.

L’altruisme devient une véritable perversion et une manipulation lorsque l’individu dit qu’'il n’a aucun intérêt dans ses bonnes actions comme s’il s’agissait d’un altruisme pur. 
Foutaise ! A minima, si nous portons de l’aide à autrui, c’est pour le plaisir que nous avons de l’aider et celui que nous retirons à le voir aller mieux ou à être satisfait. Mais dans l’altruisme pathologique, l’individu se masque aussi ce qu’il recherche dans sa relation d’aide : s’il veut aider autrui, ce n’est non pas tant pour son bien, que pour être aimé ou reconnu de lui, ou passer aux yeux du monde pour une personne honorable.  Autrui devient alors l’instrument de sa propre reconnaissance et de sa valeur, devient un faire-valoir dans l’altruisme pathologique. D’où l’empressement que l’on rencontre parfois chez certaines personnes à s’immiscer dans les affaires des autres et à vouloir les aider alors que ces derniers n’en font pas la demande. Et comme cette aide est non sollicitée et qu’en plus elle est rarement efficace, la reconnaissance tant désirée ne sera guère au rendez-vous l’altruiste devant supporter bien des frustrations et des déceptions.
L’altruisme pathologique peut également se manifester quand l’individu par souci excessif de l'autre, en vient au déni de soi, bafoue ses propres valeurs afin de plaire ou faire plaisir à autrui. L’autre devenant alors plus important, comptant plus que soi-même.   
Mais d’où cela peut-il venir me direz-vous ?
Souvent de l’attitude des parents. Quand ils ne manifestent à leur progéniture leur amour que sous certaines conditions. Par exemple : il faut faire plaisir à papa ou maman, être un « bon garçon » ou une « bonne fille » pour être aimé. L’enfant n’est donc pas aimé pour ce qu’il est mais pour ce qu’il fait. Et, devenu adulte, reproduira ce comportement appris dans l’enfance. Cette absence d’amour authentique de la part des parents conduira à un amour de soi défaillant et fera dépendre l’individu de l’amour ou de l’approbation des autres. Une seule alternative : l’amour inconditionnel ! Mais contrairement à ce que disent certains psychologues, ce n’est pas réduire nos attentes à l'extrême ou accepter tous les comportements de l’autre. L’amour inconditionnel, c’est continuer à aimer l’autre malgré qu’il puisse nous décevoir et nous déplaire. Ce qui n’implique nullement que l’on ne manifeste pas son mécontentement, sa désapprobation ou encore que l’on applique, à l’occasion, des sanctions à son encontre.  L’amour inconditionnel, n’est donc pas un laxisme déguisé. Ainsi, l’enfant n’est ni le jouet des parents ou un être soumis à leurs désirs pour être aimé ni, à l’inverse, un enfant roi qu’on idolâtre et auquel on permet tout et dont on satisfait le moindre caprice. Certes, dans ce dernier cas, contrairement à l’enfant objet, celui-ci n’aura aucun problème d’affirmation de soi ou d’amour de soi mais, en revanche,  il se gonflera d’orgueil  et deviendra le petit tyran de la famille. A l’âge adulte, vous le repérerez facilement : il est de ces personnes qui croient qu’il n’y a que la satisfaction de leurs désirs qui importent ainsi que leur auguste personne. Par conséquent, en matière d’éducation, comme le dit l’adage : « qui aime bien, châtie bien ! » 


- Parfois de certains préceptes religieux mal compris que l’enfant intègre comme des mots d’ordres et qui le conduisent  à la négation de soi.  « Aimez autrui comme vous- même ! », « aimez vos  ennemis ! ».  D’accord, mais si on aime autrui et pour les rares personnes qui arrive à aimer leurs ennemis, ce ne pas jusqu'à oublier ses préférences, faire le deuil de soi-même ou encore aller jusqu’au mépris de soi pour satisfaire à l’impératif religieux.  Aimer autrui ce n’est pas se nier ou se haïr car autrui c’est tout le monde et donc, au final, c'est aussi soi-même. Et comme on dit : charité bien ordonné…

Comment sortir de l’altruisme pathologique ?
 En cessant de faire dépendre sa valeur de la satisfaction, de l’approbation ou de l’admiration d’autrui.
Ne pas oublier : il n’y pas d’être humain qui vaille plus qu’un autre et c’est le grand principe de notre Constitution : « liberté, égalité, fraternité ». Alors que vous soyez petit, grand, beau ou moche, ceci ou cela, aimez- vous de manière inconditionnelle ! Ce qui, là encore, ne veut pas dire que vous n’avez pas à procéder, quand vous le pouvez, à certaines améliorations, ici ou là.

samedi 16 juin 2012

Le déni et la mauvaise foi




Le déni est l’attitude par laquelle une personne endort sa conscience, se masque certains faits, bref, s’aveugle sur elle-même, sur autrui ou sur le monde. La mauvaise foi, en revanche, est une attitude consciente qui consiste à vouloir mystifier autrui sans pour autant être dupe soi-même.

Par exemple: votre conjoint vous rappelle une soirée avec ses amis et vous prétextez une fatigue soudaine, pour ne pas affronter une situation sociale qui vous angoisse : « est-ce que cela va bien se passer, est-ce que je vais m’ennuyer, comment vont-ils me juger ? ». Tant que vous êtes conscient que vous jouez la comédie à votre conjoint vous êtes dans la mauvaise foi.
Mais si en raison d’une manipulation mentale, vous vous illusionner vous-même, vous tombez dans le déni ou la "dissonance cognitive". C’est le cas de la personne qui prend sa voiture pour se rendre à un concert à 100 kms de chez elle, tombe dans les bouchons, passe un temps fou dans la file d’attente pour finalement voir un spectacle qu’il trouve sans intérêt. Or le lendemain quand vous la rencontrez, elle vous dit en toute bonne foi qu’elle a passé une bonne soirée. C’est qu’entre les deux moments, la personne aura réussi justifier par des raisons diverses la fatigue du transport, la perte de temps et la dépense d’argent afin de se consoler et éviter l’amertume. Mais le déni ou la mauvaise foi sont surtout des mécanismes de défense de l’image de soi : Pour la personnalité narcissique qui se veut toute puissante et qui cherche chez autrui la confirmation de sa puissance présumée, c'est le refus de considérer qu'elle peut être fautive ou défaillante. Mais c'est également vrai de toute personne dont  l’estime de soi est chancelante car dans son esprit reconnaître une erreur ou une faute est ressentie douloureusement comme une atteinte à l'image de soi et sa valeur personnelle. 
  
Dès lors que l’individu se trouvera pris dans l’engrenage de cette réaction défensive et cela donnera le déni, le report de la faute sur autrui ou au mieux tout un ensemble de justifications ou de minimisation de l’acte.
Il en est ainsi du déni de responsabilité qui est souvent un trait caractéristique des criminels : le violeur reporte la responsabilité sur sa victime qui l'avait évidemment "provoqué", idem pour la justification quand le meurtrier invoque son passé difficile pour expliquer son crime.


Et l'on comprend dès lors pourquoi 80% des victimes ne sont pas satisfaites des procès malgré les condamnations.  


Pour en finir avec le déni :
Tout le monde peut faire des erreurs ou preuve de faiblesse. Laissez tomber votre idéal tyrannique de perfection en ayant désormais le courage d’être imparfait. Il s’agit d’abandonner l’idée de ce que vous auriez dû être au profit d’une acceptation totale de ce vous êtes ici et maintenant et même de vos erreurs les plus dramatiques. En effet, si elles ne sont  pas reconnues et admises, comment pourrait-il y avoir le moindre changement possible en vous?

mercredi 13 juin 2012

La "Grâce" bouddhiste




Voir, sentir, goûter…percevoir c’est la substance de la vie. Mais ordinairement,  il nous parait souvent fade le monde de la perception. N’est-ce pas parce que nous passons plutôt notre vie à la penser, à l’imaginer, plutôt que la vivre ?


La vraie vie, c’est pourtant ce qui se passe et pas tant l’idée qu’on s’en fait. C’est ce que nous sommes et ce que nous faisons lorsque notre esprit ne gambade pas ailleurs. La vraie vie, ce serait vivre tel quel ce qui nous arrive : la douleur, l’injustice, les mauvaises nouvelles. Nous sommes d’accord pour accueillir les bonnes. Mais, en fait, ça, c’est le bonheur. Dans l’idéal  bouddhiste, il faudrait être capable d’accueillir les bonnes comme les mauvaise et de ressentir le monde tel quel, sans faire le tri. Et c'est le principe du "détachement".
Mais est-ce humainement possible de faire une telle chose ? Et serions-nous toujours humain si nous étions détachés? En tant qu’être humain, nous avons tous nos préférences et nous voulons bien jouir mais certainement pas souffrir. Or il n'y a pas de plaisir sans douleur. Et en cela les mystiques l'ont bien compris et sont cohérents puisqu'il faut renoncer au premier pour éviter la seconde. Mais renoncer au plaisir est-ce encore vivre ? N'est-ce pas plutôt une vie de cadavre qui nous est proposée là?      
D'un autre côté, et c'est là où je suis en accord avec les bouddhistes, nous sommes souvent dans le refus, dans l'exigence et cette vie nous la jugeons souvent insatisfaisante. De plus, nous avons souvent tendance à nous occulter la réalité en nous focalisant et en nous repassant inlassablement le film de ce qui nous est arrivé. « Ah ! C’était merveilleux ! » Ou bien : « C’était affreux ! » Ou encore, nous allons angoisser en pensant à ce qui pourrait nous arriver. Bref, le constat, c’est que nous ne sommes pas souvent  « là », pris que nous sommes dans la ronde incessante des pensées et dans le bourbier des émotions diverses dont il est difficile de sortir. Mais, à notre décharge, il arrive aussi que nous vivions parfois des périodes pénibles et qu'il est normal que nous nous rebellions et que nous désirions nous en échapper.
Mais, c'est vrai, même dans les moments agréables persiste souvent une certaine tension, une inquiétude. Alors où donc est-elle cette « Grâce » bouddhiste, ce « Nirvana » ? Qu’est-ce qui pourrait bien l’amener dans le paysage ?
Les enseignants bouddhistes nous disent qu'il faut "habiter le présent", vivre le présent, être dans le flot. Quelque chose se passe, je le perçois et je fais ce qui doit être fait.

D'accord, je comprends. Mais demain ou dans 5 minutes mon esprit me dira que c’est que trop difficile, que  je souffre, que je n’y comprends rien, et que je n’y peux rien ! Voilà, cela ne dure pas, c’est toujours à recommencer…  


mardi 12 juin 2012

Thérapie cognitive


Benjamin Schoendorff  nous dit ceci :

"La thérapie cognitive marche, mais pas pour les raisons qu'elle croit, à savoir, c'est la distance qu'elle permet de créer d'avec les pensées dépressogènes qui serait thérapeutique, plus que leur remise en cause ou la mise en évidence des distorsions cognitives. La pleine conscience est une des méthodes les plus efficaces de créer cette distance en apprenant à observer ses pensées comme des pensées et à rester dans le moment présent sans se laisser accrocher par les jugements et les impulsions de ce que les maitres bouddhiques appellent 'notre esprit de signe'."    



Le problème de certains psys imprégnés par le bouddhisme, c'est qu'ils sont exclusifs plutôt qu'inclusifs. Pourquoi ne pourrait-on  devenir moins anxieux ou déprimé grâce à la thérapie cognitive et notamment pour les raisons qu’elle croit? À savoir, grâce à la discussion socratique des pensées et le repérage des pensées dysfonctionnelles  (technique de la flèche descendante), ces techniques ayant été d’ailleurs largement validées.
La mise à distance de ses pensées dysfonctionnelles par "la pleine conscience", je veux bien, mais si " la pleine conscience ", c’est observer ses pensées sans les juger alors qu’est-ce qui empêchera ces mêmes pensées de revenir et de diriger notre vie si on les considère toujours comme valides ? C’est bien tout le problème, non ? Donc sans modification cognitive, il ne peut y avoir aucun progrès. Et c’est bien pour cela que " la pleine conscience ", à elle seule, ne peut être considérée sérieusement comme une thérapie.





  

lundi 11 juin 2012

La perception des pensées

Tableau de Fred J.



Lorsqu’on pratique la méditation, il est souvent écrit dans les ouvrages sur le Zen qu’il faut « Regarder les pensées comme s’il s’agissait de nuages qui passent dans le ciel ». Si une personne pense surtout en images, d’accord. Mais je ne pense pas que cette comparaison visuelle soit évocatrice si une personne pense surtout en mots (ce qui est mon cas) et dont la pensée s’apparente plus à un monologue intérieur.

 Alors, personnellement, pour les personnes plus auditives que visuelles je dirais : écouter les pensées comme on écoute la rumeur du vent dans les feuillages ; les écouter avec intérêt et curiosité. Mais sans y accorder toujours de l’importance. Cependant  il arrive aussi qu’elles en aient - n’en déplaise aux Maîtres Zen ! 

Sentiment d'urgence



Le stress et l’anxiété ont ceci en commun, qu’ils nous donnent un sentiment d’urgence et d’alerte : Il faut agir vite. Mais le problème, c’est que soit la stratégie pour résoudre le problème ne nous est pas connue dans le cas du stress, soit, pour ce qui concerne l’anxiété, nous ne connaissons pas le motif de notre peur et encore moins la façon de la gérer.
  
- Contrer cette réaction automatique et notre désir d’accélérer, le temps de deux ou trois inspirations amples. Décider au contraire de ralentir et de le "prendre" ce temps. Tout d’abord parce que ce n’est pas certainement pas en s’affolant que nous sommes au mieux pour trouver la solution à nos problèmes. Puis, essayer de circonscrire le problème afin de chercher une solution adaptée. Mais, assez souvent, il arrive que lorsque nous tentons de définir ce qui nous préoccupe, nous nous apercevions qu’il ne s’agit nullement d’un problème mais que c’est en réalité notre anxiété qui en a fait un.

- Et s’il s’avère que nous rencontrons réellement une difficulté à résoudre et qu’en plus nous n’avons pas le sentiment d’avoir les compétences ou la solution, là encore, inutile de s’affoler.  

Accepter cet état de fait. Et, à nouveau, prendre le temps nécessaire pour acquérir les compétences ou pour trouver une solution. Prendre le temps d'apprendre. 

dimanche 10 juin 2012

Relaxation et méditation

La pratique de la  relaxation m’aura fait découvrir que l’esprit ne vagabondait plus guère dès lors qu’on était attentif à quelque chose. Ça parait tellement évident, n’est-ce pas ? Mais parfois ce sont les choses les plus simples qui vous échappent. Au cours de la relaxation, l’attention est grandement facilitée par les sensations de lourdeur, et le bien-être de la détente corporelle – sensations qu’il est difficile de ne pas remarquer. Par ailleurs, il y a ce phénomène fascinant que lorsque vous prenez conscience de vos tensions et que vous les observer elles se dissolvent si elles sont psychologiques. Ordinairement, notre esprit est plutôt loin du corps. On pourrait même dire que l’esprit mène sa vie pendant que le corps vit la sienne. Pendant la relaxation le corps et l’esprit  peuvent donc s’unifier: je fais attention à ce qui se passe en moi. Qui peut se targuer de ressentir son corps en permanence ? Je suis sportif depuis longtemps et bien que j’ai certainement un ressenti corporel plus aiguisé que la moyenne cela ne fait pas de moi une personne bien différente des autres. Comme tout le monde, mon esprit vagabonde, prend la tangente. Il suffira donc pour sortir du flot de nos pensées et de nos tensions de trouver une activité qui captive ou qui soutienne notre attention et l’exercer régulièrement.

L’aspect étonnant et amusant de cette affaire et qui rendrait certainement envieux plus d’un adepte de la méditation dite de " pleine conscience"  ( je préfère quant à moi parler de "conscience claire et élargie") c’est qu’en cherchant à apprendre une technique de relaxation afin de gérer mon anxiété ( la méditation étant loin d’être une panacée en cette matière ) c'est par ce moyen que j'ai pu accéder à un état de conscience claire, qui est la visée essentielle de la méditation. Et s’il existe de multiples façon d’accéder à cet état de clarté perceptive, la difficulté, à mon sens, réside pour nombre de gens à trouver une pratique qui leur convienne. Aussi à moins d’avoir une chance extraordinaire, la curiosité et le tâtonnement semblent des conditions nécessaires pour trouver la méthode la plus adaptée en fonction de nos caractéristiques personnelles.

N.B.
Il arrive parfois que le vagabondage de l’esprit soit augmenté pendant la relaxation. Et parfois les procédures de retour à l’état dit « normal » sont un peu longues ou pas assez dynamiques et favorisent un état de torpeur. Il faut alors au cours du processus dit de « réveil » ou pendant la séance elle-même garder les yeux ouverts ce qui évite en partie la production de pensées.
Et en procédant de la sorte, il n’est pas rare qu’un état de perception claire survienne et se poursuive bien après la relaxation quoique quelque peu amoindri du fait de la reprise de nos activités. 

Pratiquer le matin?

Depuis peu, je me suis mis à pratiquer en début de journée avant de partir au travail et j’ai trouvé cela fort positif car cela changeait mon humeur.


Etant d’un tempérament plutôt anxieux (je précise à toutes fins utiles que l’anxiété se manifeste par une anticipation catastrophique de l’avenir), pratiquer la méditation ou la relaxation le matin, c’est éviter de vous polluer une belle journée ensoleillé par des pensées moroses. Le calme mental et physique ainsi installé tôt le matin ayant tendance à ce poursuivre le reste de la journée mais aussi vous transformer peu à peu.

samedi 9 juin 2012

Méditations guidées et conférences

Que vous soyez débutant ou pratiquant confirmé vous trouverez sur ce site des méditations guidées de très bonnes qualités en accès libre et du matériel didactique.

Excellente initiative et bravo aux intervenants !

MÉDITATION GUIDÉE


Et quelques conférences sur la "Mindfulness"


CONFÉRENCE MINDFULNESS

lundi 2 janvier 2012

Paroles


L’anecdote est pour le moins pittoresque.

Je me souviens, un jour, c’est un huissier qui était sur le pas de ma porte. Il m’a dit que j’étais dans mon droit, que je ne devais pas avoir peur.  Ces quelques mots ont produit un bouleversement en moi.

A vrai dire, la peur aura été pendant longtemps le principe ou, du moins, l’un des fondements de  mon existence.
Or ces paroles m’ont insufflé une sorte de sécurité, une confiance qui m’a permis enfin d’agir et d'aller en justice.

Mais cela ne s’est pas arrêté qu’à cela. C’est comme si je venais de comprendre et d'intégrer que j’étais en droit de vouloir mon bonheur et de le défendre!

C’est curieux quand on y pense…il suffit parfois de quelques paroles au hasard de nos rencontres pour impulser un véritable changement, une direction nouvelle dans sa vie .

Prendre la responsabilité personnelle de son bonheur, défendre ses valeurs, ses intérêts ou les choses qui nous importent le plus, n'est pas un fardeau mais une libération. C'est être enfin libéré de l'erreur fondamentale que les autres devraient réaliser mes rêves ou combler mes désirs ou encore que la société devrait y pourvoir. Et c'est sortir de la dépendance aliénante à l'autre.

Personne ne viendra nous "sauver". Et nos désirs et nos projets ne trouveront satisfaction que si nous nous en occupons nous-mêmes. Si nous ne le faisons pas, ils ne resteront qu'à l'état de rêves.

Mais cela implique aussi de répondre à cette question : que suis-je prêt à faire pour les satisfaire, quels efforts et quelles peurs suis-je prêt à affronter pour y parvenir.